
Titre : Manesh
Saga : Le Sentier des Astres
Numéro de tome : 1
Auteur : Stefan Platteau
Maison d’édition : Les Moutons Electriques
Nombre de pages : 464
Date de parution : 3 avril 2014
Où trouver ce livre ? : Ici
Il y ‘a quelques années, je me baladais dans le Cultura du coin quand un homme en dédicace et m’interpelle : « Bonjour ! Vous aimez la fantasy ? « . Je me retourne et je reconnais Stefan Platteau dont j’avais déjà lu Manesh. Je lui ai donc dit et nous avons eu une superbe conversation sur son premier tome et je suis repartie avec Le Dévoreur, sa préquelle, que j’ai dévorée. Ensuite, vous connaissez l’histoire ! la suite de la saga s’est perdue dans ma Pile à lire.
Ce n’est pas que je n’aime pas le Sentier des astres, bien au contraire. C’est juste que j’ai le sentiment qu’il faut un bon moment pour lire cette saga. Quelques années plus tard, j’ai eu l’occasion de le relire en audio avec comme narrateur Mathieu Dalan. La relecture de Manesh, le premier tome, en audio, fut un régal mais il faut, avant de poursuivre, vous convaincre qu’on va poursuivre l’aventure avec les autres tomes.
Qu’est-ce que ça raconte ? Nous sommes dans la forêt Vyanthryr et deux gabarres du capitaine Rana remontent le fleuve pour plaider la cause de leur souveraine auprès du Roi diseur pour inverser le cours de la Guerre Civile. Or, un homme mourant dérive au fil de l’eau. Les membres de l’équipage le sauve mais qui est-il ? Qu’est-ce qu’il fait dans cette forêt ? Va-t-il être une aide ou un danger ?
Pourquoi je vous dis qu’il faut le bon moment pour lire Manesh ? Le sentier des Astres est ce que j’appelle de la fantasy contemplative. On navigue au fil de l’eau et c’est au cours de ce voyage que, non seulement on va voir des paysages incroyables, découvrir l’histoire des personnages et surtout, deviner les enjeux de cette saga.
On va commencer par les gabarres parce que moi, personnellement, je savais juste que c’était un bateau et encore, je l’ai plus deviné qu’autre chose, au début. Mais j’aime bien à un moment dans ma lecture faire la lumière sur mes lacunes en vocabulaire. Qui plus est, Stefan Platteau a une formation d’historien donc autant vous dire que s’il utilise ce véhicule pour ses personnages, ce n’est pas pour rien. Qui plus est, cela nous permettra d’avoir un visuel.

Et bien, le sachiez-vous ? Les gabarres, ce sont des types de bateaux fluviaux. Ils ont un fond plat qui leur permettent de porter un max de charge. Grâce à leurs mâts, ils peuvent aussi être propulsés par la force du vent Leur utilité est le plus souvent de transporter des marchandises mais on peut l’utiliser pour le transport des personnes, ce qui est parfaitement expliqué par l’auteur. Mais Stefan Platteau ne fera pas que vous décrire des gabarres et des paysages, la force de Manesh, en dehors de l’évasion évidente que procure ce type de récit, c’est le rythme de l’écriture, la construction de ce monde et surtout le soin apporté aux personnages. On va revenir dessus !
Quand on commence Manesh, on sait qu’il y a deux gabarres, un fleuve, une quête, un équipage et dans cet équipage, il y a un Barde du nom de Fintan Calafin. C’est un Barde comme on l’imagine. Alors non, éloignez de suite l’image de Jaskier de la saga du Sorceleur, je parle du Barde de fantasy et la fonction première du Barde est de jouer de la musique et de raconter des histoires. Ici, il a aussi le pouvoir au peu magique d’influencer les gens par la voix. Il pénètre les esprits. Il sert aussi de chroniqueur pour cette aventure puisque sa reine lui a demandé de le faire. Il connait les trois quart de l’objectif de cette mission mais on sent très vite qu’il n’est pas au courant de tout. Enfin, c’est aussi le dépositaire des histoires des autres, ce qui en fait un personnage principal idéal puisque c’est par ses yeux et ses écrits qu’on découvrira l’histoire.
Cette expédition est menée par le Capitaine Rana et l’autre gabarre est dirigée par son frère. Ce qu’on sait de lui c’est que c’est un homme de guerre expérimenté et il est très loyal à sa reine. Il est prêt à tout pour réussir sa mission mais cela ne l’empêche pas d’être un as de la stratégie. Ses décisions sont le plus souvent plus que réfléchies et il garde des atouts dans sa manche. L’un de ses atouts, c’est la courtisane Shakti et sa fille Cunti. Ce sont les deux seule femmes à Bord et elles sont mystérieuses. On ne sait pas pourquoi elles sont là mais on devine très vite qu’elle risquent d’être importantes .
Enfin, il y a Manesh, l’homme repéré à moitié mort au fil de l’eau. C’est lui qui sera le deuxième personnage principal car il va raconter sa vie à Fintan pour tenter de justifier sa présence sur le fleuve. Si on découvre les personnages , la quête et la vie sur la gabarre via Fintan, on va découvrir toute la mythologie de cet univers via Manesh qu’on appellent le Bâtard car il n’est pas totalement humain
Le récit de ce premier tome va alterner entre les souvenirs de Manesh, l’avancée de cette quête et la découverte du fleuve et de l’équipage. Cela fait une excellente alternance entre grandes épopées et récits de la vie quotidienne. Dans le premier tome, il y a pour moi une alchimie parfaite. On prend son temps, au rythme de la nature, au rythme du fleuve qui devient lui aussi un personnage à part entière.
Dans Manesh, vous aurez des histoires, de l’aventure, de magnifiques descriptions et vous découvrirez aussi un je ne sais quoi de la nature humaine, en temps de guerre mais aussi en temps d’exploration. Par contre, avec cet avis évidemment élogieux et qui a pour objectif secret de vous faire continuer l’aventure avec moi sur les prochains tomes, je vous laisse sur la question première de Stefan Platteau. « Est-ce que vous aimez la fantasy ? » Si votre réponse est oui ou si vous voulez découvrir ce genre, commencez la saga du sentier des Astres et lisez Manesh.
Laisser un commentaire