
Titre : Le bureau des atrocités
Saga : La Laverie
Numéro de tome : 1
Auteur : Charles Stross
Traducteur : Bernard Sigaud
Maison d’édition : Le livre de poche
Genre : Science Fiction
Nombre de pages : 473
Où trouver ce livre : ici
J’approche doucement de la fin d’une saga -Le dernier apprenti sorcier- et pour éviter que je ne la lise plus du tout, je pars en quête d’une autre. Et je suis tombée sur celle-ci : La laverie de Charles Stross. Il fallait bien que je lise le premier tome – Le Bureau des atrocités- pour savoir si on allait bien s’entendre.
Charles Stross a tout l’air, pour moi, d’un auteur plutôt sympathique. Il est anglais, ce qui veut dire que je peux poursuivre sa bibliographie sans me soucier de sa traduction. Sa spécialité est la Science-Fiction et il n’a pas l’air très sectaire dans les sous-genres. Pour ne rien vous cacher, une autre de ses sagas me tentait déjà bien : Les Prince Marchands. Il était donc grand temps que je tâte de sa plume. Et si jamais vous aviez besoin d’un gage de reconnaissance, l’auteur a eu plusieurs nominations et prix dont le prix Nebula.
Ce qui m’a convaincu pour l’auteur, c’est que dans certains de ses livres, il traite de transhumanisme, ce que je trouve très intéressant. Qu’est- ce que c’est ? C’est un mouvement intellectuel et culturel qui prône l’utilisation de la science et de la technologie pour améliorer la condition humaine et éradiquer certaines maladies. Je trouve que c’est un sujet fascinant qui mérite réflexion. Pour ceux qui se situent mal, je peux vous citer le jeu vidéo Deus Ex ou la représentation visuelle du Steampunk ou même la série Years and Years.
Et puis, quand on résume un peu la quatrième de couverture du Bureau des Atrocités, ça me titille ! Des Nazis qui sacrifient des humains pour invoquer des puissances démoniaques.Un informaticien recruté par la plus secrète des agences britanniques, de la magie analysée de manière mathématique. Comment voulez-vous que je ne tente pas le coup ?
La belle surprise de ce roman, c ‘est son hommage aux James Bond. Déjà, ou ne suit pas les aventures d’un jeune premier : Bob Howard fait partie de la Laverie depuis quelques temps déjà. Et non, ce n’est pas non plus un super agent secret hyper secret ! De base, il s’occupe du service informatique mais, s’ennuyant à son poste, il a entamé des formations pour aller sur le terrain. C’est lors de sa première mission qu’on débute le roman et ce n’est pas la plus fofolle qui soit : Bob doit faire la planque pendant deux heures pour récupérer un programme informatique.
Car la Laverie, c’est avant tout de la bureaucratie. On doit arriver à heure fixe, on a des chefs de services, des contrôles de frais de déplacement, des logiciels à mettre à jour, des stages et des formations. Charles Stross nous montre que si on vit dans un monde fantastique et emprunt de magie, il peut être intégré comme pour le Dernier Apprenti Sorcier de Ben Aaronovitch, d’ailleurs.
C’est en ayant cette contrainte apparente, ce cadre hyper réaliste qu’on voit encore plus le côté très foufou de cet univers avec des références à la pop culture un peu partout dans le livre.
Bob Howard, notre personnage principal, n’est pas parfait : il loupe des trucs, râle contre ses patrons, contre ses collègues aussi et même, il prend parfois de mauvaises décisions que ce soit au boulot ou à la maison. Malgré tous ses tâtonnements, parfois dus à sa personnalité, parfois dus à la nature de son job ou même parfois dus au fait même que ses supérieurs ne lui disent pas tout, Bob est compétent. Et il encaisse ! Parce qu’il voit parfois des choses horribles dans le cadre de son travail !
Parlons lecture , maintenant. Le Bureau des Atrocités est organisé comme une succession d’aventures et c’est plutôt le cas : on a trois dossiers, de mémoire, dans ce premier tome.. Et on passe de l’un à l’autre quasiment sans transition ce qui donne vraiment du rythme à l’ensemble. Ça bouge tout le temps et on a affaire aux réflexions à chaud de Bob. C’est aussi un bon roman policier car l’intrigue est vraiment prenante et c’est un bon roman d’espionnage. Et c ‘est aussi un excellent roman fantastique .
Le Bureau des atrocités va vous ravir. Il va vous transporter mais aussi vous faire sursauter, vous faire frissonner aussi. Et ils enfin nous faire rire. Si vous avez envie de prendre une collocation à Londres, postulez pour l’appartement de Bob : vous risquerez votre vie parfois, mais vous ne vous ennuierez jamais !

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