Mage de bataille, partie 1 de Peter A. Flannery

Titre : Mage de bataille 1

Auteur : Peter A. Flannery

Saga : Mage de bataille

Traducteur : Patrice Louinet

Lu par Alexandre Donders

Maison d’édition : Albin Michel

Date de parution : 26 Septembre 2018

Genre : Fantasy

Où trouver ce roman ? : Ici

J’aime lire de la Science-Fiction mais aussi de la Fantasy. Et quand vous avez grandi comme moi dans les années 90, quand on parlait de fantasy, on parlait Seigneur des anneaux. Moi, je me souviens d’un jour où je suis allée au Furet du Nord, et j’ai vu ce roman publié chez Bragelonne avec une grosse hache qui tâche dessus et c’était marqué : Légende ! C’était de David Gemmel et même si maintenant je tente autant que faire ce peu de montrer dans mes chroniques qu’il existe d’autres types de lectures de l’imaginaire, des fois, j’aime revenir un peu sur de la grosse fantasy dite à la papa, pas subtile pour un sou où il y aura des grosses armures, des grosses épées et des dragons.

Oui, mon péché mignon de temps en temps, c’est de lire de l’Epic Fantasy mais là dans ce cas précisément, je participe à un club de lecture dont le thème du mois prochain est justement celui ci : L’Epic Fantasy, c’est un sous genre de la Fantasy et on peut la définir grosso merdo par : des histoires d’hommes forts qui massacrent à tour de bras des monstres et des sorciers maléfiques pour sauver des demoiselles en détresse. Rassurez vous, je vous donne mon point de vue de suite : l’Epic Fantasy, cela sert à deux choses :

1 : Un hachetague bien placé dans un publication Instagram ou Twitter alias X pour attirer des nerds de lecture

2 : Relancer le débat dans un cercle de connaissances qui vont commencer à parler du Seigneur des Anneaux comme LA référence absolue de tout type de fantasy.

Faites moi confiance, demandez la définition, et demandez en quoi la description de la Comté, cela correspond à de l’Epic Fantasy et si cela ne prend pas, demandez si la Communauté de l’Anneau, c’est pas juste un casse inversé. Après, demandez des conseils de lecture et prenez un seau de pop corn. Ca marche à tous les coups !

Revenons à Mage de Bataille : parce que quand tu défends un bouquin d’Epic Fantasy en te demandant si cela en est un ET que tu te dis qu’une énième relecture de Légende et par juste pour le plaisir c’est …. Je me suis dit : hey, à sa sortie, j’ai lu Mage de Bataille et vraiment, je pense que cela en est ! Et je vais même aller plus loin : si vous n’avez pas envie de vous farcir une grosse saga de Fantasy pour savoir si c’est de l’épique ou pas, voici une duologie qui va vous donner les clés de ce qu’on appelle de la Fantasy à la papa. Et même que parfois, s’il y a tellement de choses à lire plus intéressantes en Fantasy, on ne va pas se le cacher, et bien c’est parfois aussi ok de se lire un bon classico classique issu d’Albin Michel.

Bon ! Mage de bataille, qu’est ce que cela raconte ? C’est l’histoire de Falco Danté qui est un ado un peu chétif et qui a une famille un peu problématique. Ça, ça veut dire qu’il a un père qui était mage de bataille et qui s’est retourné contre son pays en ayant invoqué un dragon noir. On ne comprend pas bien en quoi c’est la mouise mais sachez que le petit Falco, il a des problèmes d’asthme assez sévère parce que des villageois ont cramé sa maison, qu’il a décidé de devenir serviteur plutôt que noble et qu’il a un ami, un seul, le fils du forgeron.

Mais, pour l’aider, ce seul ami qu’il a, il se remet en avant devant un recrutement de guerre et, avec son statut de noble ressorti de sa manchette, il lui permet de suivre la formation des officiers. Parce qu’en ce moment, c’est la guerre et les méchants nobles, et bien ils préfèrent garder les officiers dans la noblesse plutôt que de promouvoir des gens grâce à leur compétence, quel monde cruel ! Or, en se mettant en avant comme ça, il se retrouve avec un diagnostic médical un peu changé, et une formation de mage de bataille.

L’enjeu de ce roman c’est bien entendu : Est ce que Falco va être un traitre comme son père. Va t il réussir sa formation? Va t il se faire des amis en changeant de lycée ? Quel va être le déroulement de la guerre et enfin, c’est quoi ce truc avec des dragons noirs qui deviennent fous !

Pourquoi je vous dis que c’est de l’Epic fantasy bieeeeeeeeen traditradi ? J’ai quand même vachement l’impression qu’on est dans les schémas habituels, comprenez un orphelin qui n’a rien pour lui, des enjeux mondiaux de sauvegarde de l’espèce humaine, un mentor avec une grosse barbe qui se sacrifie pour lui dans une bataille et bien entendu, des complots menés par des méchants très méchants qu’on ne voit absolument pas venir ! Ouh lala !

Cela dit, cette duologie est quand même un peu progressiste dans le genre, attention ! En effet, il passe le test de Beschdel et celle là, je ne l’avais pas vu venir ! Il y a en effet deux femmes nommées entièrement, qui parlent ensemble et d’autres choses que des mecs puisqu’on parle de la guerre. Je ne vous en dis pas plus pour que vous cherchiez un peu mais la première partie du tome 1 va vous étonner !

Est ce que c’est bien écrit ? Oui, on reste dans les archétypes de la fantasy mais sans non plus aller trop loin dans le cliché : en gros, il n’y a aucun elfe dedans. On cherche vraiment pas qui est le doudou vilain de l’histoire, mais comment nos héros vont le découvrir. Evidemment, Falco va souffrir en formation mais il va se découvrir un don incroyable pour invoquer des dragons, voire même que grâce à son papa, c’est comme si il les comprend tellement mieux que les autres.

Lui et ses amis vont tout de même avoir des petites difficultés pas non plus insurmontables mais pour nous donner du suspense et on va tout de même réussir à déjouer du complot, avoir des histoires d’amour et d’amitié, et enfin, des batailles de magie et de dragon parce que je vous signale que j’étais un peu là pour cela !

Parlons un peu du monde en lui même, l’auteur a apparemment touché un peu sa bille dans le jeu de rôle et cela se voit. On s’imagine très bien la carte parce qu’il décrit bien que ce soit les villes, les villages ou les paysages. On est dans un monde plutôt médiéval avec des armures, une reine et des magiciens. L’armée qui est devant eux, c’est l’armée des Possédés : en gros, des méchants ont tout fait pour que capturer l’âme de certaines personnes et ces espèces de zombies vont attaquer tout le monde, sous la houlette de démons. Mais qui donc veut posséder des gens pour anéantir le monde ? On sait que thaumaturges (une confrérie de mage) font pas mal de complots pour renverser les mages de bataille. Et il y a un truc vraiment bizarre, c’est qu’il détiennent peut être des informations mais ne les dévoilent pas. Autre information importante, les dragons ne tournent pas maléfiques depuis toujours. C’est bien depuis qu’il y a eu cette guerre !

Et si je vous ai parlé tout à l’heure de l’auteur : Peter A Flannery qui a l’air de toucher sa bille en jeux de rôles mais pourquoi pas aussi en jeux vidéos, c’est qu’on retrouve vraiment l’ambiance d’un Elder Scroll dans ce roman. Et je dois dire que cela aide quand même un petit peu pour s’imaginer tout l’univers qui a l’air tout de même assez riche. On ne peut pas s’empêcher de s’imaginer les batailles en fonction d’un système de points de compétences et d’action, parsemées de séance d’entrainement et d’équipements toujours de plus en plus incroyables, parce qu’on habille des héros, bordel !

Alors, plutôt que de vous farcir les sagas de Raymond E. Feist, que j’ai aimé en étant ado, on ne va pas se le cacher, ou l’Epée de vérité qui est franchement à déconseiller pour ma part, une petite duologie comme ça pouf pour savoir à quoi cela ressemble de l’Epic Fantasy traditionnelle, c’est pas mal du tout.

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