Titre : Les rêves qui nous restent

Auteur : Boris Quercia

Maison d’édition : Editions Pocket

Traduteurices : Isabel Siklodi et Gilles Marie

Date de parution : 2021

Genre : Thriller, Science-Fiction

Où trouver ce roman : ici

De passage à la Librairie des 4 chemins et ayant très envie d’acheter des livres, j’ai pris au passage ce petit poche : Les rêves qui nous restent parce que la couverture semblait sympa et le livre tout petit (205 pages, ça fait une soirée). Et puis ce n’était ni de la littérature française, ni de la littérature anglophone. C’était beaucoup trop tentant !

En effet, Boris Quercia Martinic est né le 31 Août 1967 à Santiago au Chilo. C’est un homme à multiples casquettes puisqu’il est acteur, réalisateur, scénariste, producteur et romancier. Il a même remporté le Grand Prix de la Littérature Policière en 2016 pour son roman Tant de chiens.

Une chose est sûre, quand on voit son travail et les prix qu’il a reçu que ce soit en tant que scénariste ou romancier, on peut dire que le monsieur sait écrire. Et petit côté non négligeable, il aime les romans courts. Ça ! Ça veut dire que le monsieur va droit au but, qu’il ne va pas tourner autours du pot et que vous saurez de suite si vous allez aimer ou pas. Et au risque de vous surprendre, et bien j’ai eu la chance d’avoir une lecture incroyable.

Qu’est ce que cela raconte ? Natalio est flic. Et flic de classe 5. On comprend pas beaucoup ce que cela veut dire à part que ce n’est pas une classe bien vue. On est dans la City, pareil, on ne sait pas bien où, et Natalio, lui, élimine les dissidents. Cela veut dire qu’on est pas dans une société où il fait bon vivre quand on commence à tuer des gens juste parce qu’ils ne sont pas d’accord. On sait aussi que chaque personne est assisté d’un électroquant, c’est à dire un androïde qui le suit comme son ombre. Or, Natalio est fauché donc il en a pris un au rabais et .. Disons qu’il ne réagit pas vraiment comme les autres.

On pourrait croire qu’on suit une enquête banale et qu’en fait, ce livre n’est qu’un thriller sur un fond de Science Fiction. Mais c’est bien le contraire. On y voit plusieurs réalités économiques au travers de ce roman. Tout d’abord, vous avez deux parties dans ce monde : la City et l’extérieur qui s’apparente à un bidonville et une zone de non droit. Cette partie extérieure est régie par l’économie parallèle. Toute technologie est ainsi piratée comme le nouveau pistolet de Natalio par exemple mais aussi les batteries et les androïdes.

Ensuite, on a le système médical. Tout est à base de modification ADN et tout est automatisé. Or, il y a eu une erreur ou un piratage de la centrale qui effectuait toutes les ordonnances automatisée de la City. Le résultat a été de transformer toute une partie de la population en fou sanguinaire. Enfin, le système économique. On a par exemple une entreprise qui vend des rêves. En fait, c’est gratuit, comme beaucoup de services sauf qu’en échange, on donne une partie de son ADN.

Au travers de l’enquête de Natalio, on voit tout ce qui ne va pas dans cette City et on ne s’étonne pas de cette espèce de révolution qui se prépare. Et nous assistons à tout cela au travers des journées de Natalio. Et c’est cela que j’aime dans ce roman. Découvrir une grande Histoire qui est une vraie critique de notre société actuelle au travers d’une petite qui en fait, ne peut agir sur l’intrigue générale. On apprend à connaître Natalio et à aimer son électroquant qui est totalement foiré. Car on a aussi les pensées de celui ci. On voit son évolution jusqu’à la prise de conscience de son individualité.

Je ne peux pas vous dire si ce récit est rempli d’espoir ou l’inverse. C’est juste un état des lieux qui pointe ce qui ne va pas. Est ce que cette aventure nous apportera une solution ? Je ne pense pas. Mais cela montre bien une possibilité. Pas la meilleure, pas la plus réjouissante peut être, mais cela montre une voie, tout simplement. Vous avez là 200 pages complètement intense que vous risquez de dévorer en une seule soirée. Tentez le coup !

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