
Titre : Sans concession
Saga : Honor Harringon
Numéro de tome : 14
Auteurice : David Weber
Traducteurice : Michel Pagel
Maison d’édition : l’Atalante
Genre : Science-Fiction
Date de publication : 2018
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Ça y’est, c’est la der des der ! La saga principale d’Honor Harrington est lue et deux choses viennent à moi, à chaud : c’était bien et heureusement qu’elle est terminée ! Mais on y reviendra et, évidemment, je ne pourrai pas vous résumer toute la saga parce que cela vous gâcherait tout ! Mais on va tenter de vous expliquer. Dans les années 90, à la louche, l’éditeur de David Weber lui demande s’il peut écrire une saga de science-fiction militaire dont l’héroïne est une femme. Mission Basilic, le premier tome, est né.
On se situe à quelques milliers d’années dans le futur. L’Humanité s’est répandue dans la Galaxie. On appelle cela la Diaspora. A chaque système correspond une civilisation. En gros, on a transposé la situation politique mondiale à la galaxie. Je grossis volontairement le trait mais vous avez l’idée. Honor Harrington, c’est donc de la SF militaire qui pourrait être réaliste. Nous, on ne va pas s’attarder sur la technologie mais bien l’analyse des sociétés en temps de guerre, d’abord froide puis déclarée et totale.
Dans cet univers, on a une jeune capitaine de vaisseau, Honor Harrington, qui évolue dans ce monde. Et dans ce tome-ci on la voit à la fin de la guerre. Par son parcours, on va voir son évolution dans la flotte mais aussi dans sa vie privée. Autours de cela, on va voir l’évolution du complexe politique et de la guerre. C’est pour cela que cela prend autant de tomes car David Weber prend le temps de développer autant les personnages, les intrigues personnelles mais aussi les intrigues politiques.
Beaucoup ont dit que la saga Honor Harrington est une saga féministe et à cela, je vous dirai oui et non à la fois. Au regard des années 90, cette saga a beaucoup fait pour l’émancipation des femmes. Dans le sens où, à l’époque, on se posait la question de savoir si les femmes pouvaient intégrer l’armée. Et oui, faut comprendre dans le contexte. Qui plus est, à l’époque, le parole visé de la Science-Fiction militaire était… des hommes ! Et oui ! Et le fait de lire les aventures d’une femme officier qui est aussi capable qu’un homme a contribué, pour certains hommes, à ne plus se demander si une femme a sa place dans l’armée. Ça, mes petits lapins, c’est le pouvoir du récit et David Weber a contribué à son échelle à une émancipation de certaines femmes. Au regard de ces faits, oui, bien entendu que cette saga est féministe
Mais ! Honor Harrington est un personnage écrit comme un homme. Et autant dans les années 90, je trouve cela plutôt évolutionniste, autant maintenant cela vieillit un peu. Car on reste dans ce cliché de : si une femme a les mêmes caractéristiques qu’un homme, alors elle peut réussir. A vouloir valoriser son héroïne, David Weber la rend trop parfaite. De plus, pour que la saga tienne la route, il inclut beaucoup d’analyses politiques et de stratégie militaire. Cela explique, selon moi, le fait qu’au bout de 14 tomes, j’ai été très heureuse de lire cette saga mais heureusement qu’elle est terminée parce qu’on commençait à s’embourber un peu.
Aussi, j’ai plutôt tendance à dire qu’Honor Harrington est plutôt un tremplin offert par un sympathisant de la cause qui a fait ce qu’il pouvait avec les armes qu’il avait à l’époque. Alors oui, je pourrai ergoter un petit peu en disant qu’une autrice aurait pu l’écrire cette saga et faire un truc encore meilleur ! Mais aurait-elle eu le même succès ? Voire, aurait- elle été publiée ? C’est pour cela que la saga Honor Harrington, même si parfois, elle me fait un peu mal , je la considère avec respect. Déjà, c’est une des sagas qui m’a fait dire que la SF militaire, et bien j’aimais bien cela. Oui, l’héroïne a subi des traumas dans cette guerre mais l’auteur a bien fait attention de ne pas franchir la ligne. Comme je le disais plus tôt, il a fait avec ce qu’il avait et dans les années 90, on avait cette vision-là d’une femme forte. Enfin, cette saga nous permet de voir le chemin parcouru, depuis trente ans maintenant, pour les héroïnes de Science -Fiction et même aussi pour les autrices de Science -Fiction.
Si vous êtes curieux et que vous avez le temps, jetez-vous dans cette saga. Il existe aussi quelques spin off que je lirai sûrement un jour parce que je trouve cet univers très bien construit. Et quel plaisir de voir dans cet univers des femmes parler entre elles de politique et de stratégie militaire ou même de génétique sans qu’un homme leur démontre que ce sont des idiotes ou des faire valoir ou pire, des trophées. Rien que pour cela, Honor Harrington mérite une place de choix dans votre petit cœur de lecteur. Allez, on se retrouve bientôt dans le Honorverse !
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