Titre : Confessions d’une séancière

Autrice : Ketty Steward

Maison d’édition : Editions Mnémos

Date de parution : 17 Mai 2023

Genre : Nouvelles

Où trouver ce livre ? : ici

Après avoir lu Futur au Pluriel : réparer la Science-Fiction de la même autrice, je me suis rendue compte que je lisais beaucoup de Ketty Steward mais sur les réseaux et pas en livre. C’est bête non ? Et le pire du pire, c’est que j’ai bien Confessions d’une séancière, que j’ai lu maintenant et l’Evangile selon Myriam que je lirai le mois prochain.

En bref, j’avais une soirée de libre, sûrement une soirée foot de mon compagnon, Et j’avais juste envie de me poser dans le fauteuil, avec mon crochet, dans ma bulle avec Ketty Steward. C’était une soirée où j’avais besoin de mettre mon cerveau en pose, soyons honnête. Donc pas envie de me prendre la tête sur des concepts un peu bizarres.

Et je suis absolument ravie d’avoir choisi Confessions d’une séancière pour ce genre de soirée. Ce recueil est idéal pour ce genre de soirée. Allez, suivez moi pour un petit tour des nouvelles.

Dans la Remplaçante, une femme est décédée mais son corps astral ou son âme est toujours présente. Elle s’amuse à voir les réactions de ses voisin.es qui découvrent son corps. Une fois son enterrement terminé, elle découvre ce qu’elle va faire après. C’est drôle et en même temps, cela provoque un petit détachement vis à vis de la mort.

Dans Pié pou tet, c’est comme un conte macabre très drôle. Un trio de jeunes filles peinent à trouve un stage mais y arrivent en en demandant un chez une entreprise de pompes funèbres. Le directeur leur propose de tester un cercueil mais l’une d’elle s’y installe dans le mauvais sens. Il va lui arriver des bricoles.

On continue dans le conte avec Pessynette. Elle vit avec sa grand mère et se demande pourquoi elle dort sans faire de rêves. Elle enquête et cela montre que le savoir, parfois, apporte bien des désagréments. J’ai beaucoup aimé ce récit et il aurait été idéal à raconter le soir à mes enfants. Cela dit, maintenant, ils sont ado… Vous pensez qu’un conte qui dit qu’il faut laisser un certain jardin secret à ses parents et grands parents pourrait leur être utile ?

Dans l’Homme bâton, on parle d’agressions sexuelles et de vengeances de la communauté féminine. Le sujet est lourd mais ce récit montre la sororité dans toute sa puissance.

Dans le mariage d’Anicet, on voit un couple qui va se marier mais qui veut totalement rompre avec les traditions. Ils ne veulent pas écouter leurs familles et en paient le prix (gentiment).

Dans Mardi Gras, on voit l’histoire de Thierry, une femme trans qui vit sa meilleure vie pendant le Mardi Gras où il peut enfin être une femme, même pour une nuit. Sauf qu’il y a des risques à mener une vie intense et cachée. Ce récit montre les réalités de beaucoup de femmes trans. Il est triste mais nécessaire à la lecture.

Dans le mari de Jeanne, on voit un mariage arrangé. Mais Jeanne le vit bien sauf qu’elle ne connaît pas vraiment son mari et surtout, elle se demande ce qu’il peut bien faire quand il sort la nuit. Elle pense bien entendu à des infidélités mais elle se trompe.

Dans Kolé Séré, on voit l’histoire d’un homme qui tombe fou amoureux d’une inconnue avec qui il danse. Il la raccompagne chez elle mais il ne peut la retrouver ensuite. Elle était magnifique cette histoire !

Quant aux Peigne, c’est un peu un mix entre Cendrillon et certaines légendes grecques. Une jeune fille se retrouve orpheline et elle est élevée par sa tante. Or, au moment où elle est menstruée, elle doit respecter un certain rituel à chaque menstruation. Elle ne le respecte pas une fois et elle se retrouve dans le pétrin.

Paninion est le récit d’une personne qui a perdu son nom car il est tombé amoureux d’une entité surnaturelle. C’est toujours une jolie histoire à lire et à relire de temps en temps

Dans la maison d’occasion, un couple décide de ne pas construire une maison et d’en prendre une qui a déjà été habitée, contre l’avis de leurs parents respectifs.

Dans Ti Sapoti, une femme explique pourquoi elle ne veut pas d’enfant suite à une mésaventure un soir. Elle montre un trauma avec une histoire fantastique.

Dans la Po Zombi, on voit une affaire de harcèlement scolaire mais dans le sens inverse, avec bien entendu un soupçon de fantastique.

Dans Sainte marie de la mer, on y voit une jeune femme qui décide de se marier avec Papa Dio. C’est une légende qui explique pourquoi l’eau de la mer est salée.

Dans l’oeil du cyclone, on raconte ce qu’il se passe quand une tempête arrive. Maryse se prépare au cyclone et elle vit avec Elena. Elles sont en couple mais se cachent en disant qu’elles vivent en colocation pour soit disant élever leurs enfants ensemble. Cela montre comment un couple homosexuel ne vit jamais tranquille même dans le coeur de leur maison.

Dans gros coq fait ce qu’il veut, on raconte l’histoire de Gisèle qui est une fameuse cuisinière. Or, il lui arrive une mésaventure avec deux coqs qu’on lui demande de tuer pour le cuisiner. Elle pense que l’un deux parle. Cela parle des rapports entre les humains et les animaux.

Dans mal de mer, on continue l’aventure de Sainte Marie de la mer et j’ai beaucoup aimé voir cette suite.

Dans le Déparlage de Man Polmi, on suit une infirmière qui soigne une vieille dame. Elle est tellement vieille que tout le monde spécule sur sa vie et son âge.

Prenez ce recueil comme il est : une recueil d’écriture libre que vous pourrez soit lire tout d’un coup, soit le picorer un texte de temps en temps. Je sais d’avance que je le relirai un de ces soirs, pour retrouver ces textes tels de vieux amis.

Une réponse à « Confessions d’une séancière de Ketty Steward »

  1. J’ai beaucoup aimé cette lecture.

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